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Venezuela : La Classe Ouvrière

Par Elías Jaua Milano

Caracas, 1° Mai AVN.- Le travail est une subjectivité humaine transformée en biens qui satisfont des besoins, expliquait le vieux Marx. C'est à dire que dans chaque objet matériel, résultat du travail de l'homme, s'expriment la pensée, la force physique et l'esprit d'un homme ou d'une femme pour que la vie soit possible. Là réside la véritable valeur du travail.

Cette valeur humaine, comme les biens qu'elle génère, sont devenus des marchandises tout au long de l'histoire, plus particulièrement dans la société capitaliste où la force de travail a été transformée, elle-même, en marchandise. Mais en même temps, de ce processus a surgi une classe sociale en lutte permanente contre l'exploitation, comme le dit Karl Marx dans son livre Misère de la Philosophie :

« Les conditions économiques ont transformé la masse du pays en travailleurs. La domination du capital a créé dans cette masse une situation commune, des intérêts communs. Ainsi, cette masse constitue déjà une classe face au capital (en elle-même, c'est à dire : une classe « en soi »). Cependant, une classe est « pour soi » quand elle prend conscience de ce qui la distingue des autres classes, c'est à dire qu'elle acquiert une « conscience de classe ».

Partant de cet argument théorique, le travailleur en lui-même n'est pas un sujet de transformation révolutionnaire, il a seulement le caractère de sujet émancipateur quand il acquiert une conscience de classe, c'est à dire qu'il prend conscience de ses véritables intérêts et de son rôle dans la libération de l'homme. Nous pouvons clairement observer cela dans la société vénézuélienne d'aujourd'hui.

D'un côté, nous voyons la conscience croissante et l'immense effort fait par la majorité des travailleurs et des travailleuses de notre Patrie pour lutter et produire dans le cadre de la révolution bolivarienne et socialiste. Une Révolution dans laquelle nous avons réussi à étendre les droits du travail et la protection sociale mais surtout aux moins importants de ces secteurs, nous avons réussi la récupération de la propriété des facteurs et des moyens de production.

Par contre, certains secteurs de travailleurs, exprimant d'autres formes d'aliénation, s'opposent à la révolution, étayant l'avancée de la restauration du capitalisme. C'est le cas de certains employés de l'Entreprise POLAR qui s'identifient aux intérêts d'un patron qui leur fait du chantage, à eux et au reste des Vénézuéliens, en fermant les usines si l'Etat ne lui donne pas les devises qu'il ne génère pas mais qu'il exige. Avec la circonstance aggravante que c'est une corporation transnationale qui a des revenus en dollars dans différents pays.

Il faut aussi signaler parmi les secteurs aliénés une certaine direction syndicale égotiste qui, s'auto-intitulant élitiste, soutient la bourgeoisie et ses partis dans le but de mettre un terme au processus révolutionnaire et d'imposer le modèle néolibéral, l'expression la plus forte de la pire exploitation et accumulation capitaliste.

Il est aussi important de dénoncer l'utilisation de ce valeureux instrument de lutte qu'est le syndicat comme mécanisme de légitimation d'une moderne et aberrante traite d'êtres humains par des mafias criminelles. C'est la pratique perverse dans laquelle l'ouvrier doit payer ces délinquants pour avoir le droit de travailler. Cela arrive de façon généralisée dans le secteur du bâtiment mais aussi dans les entreprises de base du Guyana et dans d'autres du secteur public et privé.

Je suis tout à fait certain que nous, la direction élitiste de la révolution et les leadership qui émergent des Conseils de Travailleurs et de Travailleuses socialistes, nous continuerons à défendre le travail libéré et libérateur puisque pour être sujets à l'émancipation de l'homme, nous, les travailleurs et les travailleuses, nous devons nous libérer nous-mêmes de toutes les formes d'aliénation et d'avilissement de cette classe.

Aujourd'hui, je me souviens du Commandant Chávez, quand, le 30 avril 2012, faisant un très gros effort malgré une forte douleur physique, il sortit nous dire :

« Camarades, je suis très heureux de pouvoir m'arrêter ici aujourd'hui pour accomplir une fois de plus ma promesse, je vais signer la nouvelle Loi Organique sur le Travail, les Travailleurs et les Travailleuses ».

Chávez a fait ce qu'il fallait pour nous et ce jour-là, nous a seulement demandé d'être loyaux envers la Patrie et de continuer à construire une nouvelle culture du travail et de la responsabilité. Il nous revient à présent, à nous, de lutter, de travailler, de créer, de produire, d'inventer et de vaincre pour arriver à vivre dans une société réellement humaine. Vive le 1° Mai !

Publié le 2 Mai 2016 par Bolivar Infos

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

http://www.avn.info.ve/contenido/clase-trabajadora

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/05/venezuela-la-classe-ouvriere.html

Venezuela : La Classe Ouvrière
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