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Les tensions au sein de l'opposition vénézuélienne après les élections dans lesquelles le chavisme a obtenu la majorité des postes de gouverneurs a atteint son paroxysme mardi quand l'un de ses principaux dirigeants, l'ex-gouverneur de l'état Miranda, Henrique Capriles Radonski, a annoncé qu'il abandonnait la Table de l'Unité Démocratique (MUD), la coalition des partis d'opposition à laquelle il appartenait, pour protester contre la prestation de serment devant l'Assemblée Nationale Constituante (ANC, considérée comme illégitime par certains secteurs de l’opposition) de 4 des 5 gouverneurs d’opposition élus le 15 octobre .
Pour la même raison, plusieurs personnalités et organisations d’opposition ont appelé « traître » Henry Ramos Allup, le président d'Action Démocratique (AD), un parti traditionnel qui a perdu son hégémonie après l'arrivée de Chávez, en 1999 et qui est aujourd'hui l'un des membres les plus importants de la MUD.
Les 4 gouverneurs qui ont prêté serment appartiennent au parti de Ramos Allup, c'est pourquoi certains dirigeants ont affirmé que celui-ci a mis les intérêts de son mouvement politique au-dessus de ceux de la coalition. Avant les élections, les membres de la MUD n'étaient déjà pas d'accord entre eux sur le fait de participer à ces élections ou de continuer les protestations.
« Je parle pour moi, pas pour mon parti. Tant que monsieur Ramos Allup sera dans l'Unité, je ne continuerai pas à être membre de cette Table. Ce qu'il a fait hier ne peut être justifié, » a déclaré Capriles Radonski à propos de la prestation de serment des gouverneurs d'opposition élus devant l'ANC.
Capriles a dit que la MUD a besoin d'un changement et que les Vénézuéliens « ne sont pas responsables » de ce qui se passe mais que « la direction n'a pas su écouter. »
« Là, on n'a pas fait ce que les gens attendaient. Tout cela a eu lieu parce que nous sommes allés aux élections. J'envisage la nécessité d'une nouvelle unité. Je les invite à la refonder et à nous en retirer. »
La situation au sein de l'opposition qui n'a obtenu que 5 postes de gouverneurs sur les 2 » en lice, a ouvert un débat dans certains secteurs opposés au Gouvernement de Nicolás Maduro qui qualifient l'action de la MUD « d’erronée » et « peu claire envers ses militants. » Ils signalent, en particulier, que jusqu'au dernier moment, cette alliance a demandé de ne pas participer aux élections et de poursuivre les protestations qui, en presque 4 mois, ont fait plus de 100 morts. Ensuite, tout d'un coup et sans aucune rectification publique, elle a décidé de participer aux élections.
(Extrait de RT en espagnol)
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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