Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Par Dilbert Reyes Rodríguez, envoyé spécial de Granma, 16 décembre 2016
 

L'agression de la chancelière vénézuélienne Delcy Rodríguez mercredi dernier alors qu'elle essayait d'accéder à la réunion pendant laquelle les pays du MERCOSUR scellaient la conspiration contre le Venezuela montre que le conflit dans ce bloc n'est pas la sanction d'une poignée de nations envers une seule mais le boycott organisé des groupes de droite personnalisés par les gouvernants de service.

 

La courageuse ministre des Relations Extérieures s'était présentée en Argentine pour participer au conseil illégitime que la Triple Alliance des représentants du Brésil, du Paraguay et de l'Argentine a organisé pour retirer au Venezuela la présidence tournante qui lui revient.

 

Cette lâcheté avait commencé juste là, par l'organisation d'une réunion à laquelle le Venezuela n'était pas invité et lors de laquelle ils lui feraient un procès arbitraire sans que la défense puisse s'exprimer : le groupe ne reconnaît pas le Venezuela et l'Argentine deviendra présidente à sa place à partir du 1° janvier.

 

Entendre la vérité dérange assez et la seule présence de l'éloquente Rodríguez, habituée à combattre dans les tribunes officielles mettrait à nu avec des arguments le sabotage politique de ce qu'on appelle la Tripla Alliance au MERCOSUR. Ainsi, il sont décidé qu'il valait mieux ne pas l'entendre. L'accord était déjà pris bien que le prétexte invoqué n'ait pas le moindre fondement.

 

Ils ont dit que le Venezuela n'avait pas intégré dans sa législation intérieure les règles fixées par les membres du MERCOSUR. Cependant, avec l'adoption de 1 479 dispositions, son Gouvernement satisfait 95% de des exigences du bloc, ce qui est très au-dessus des 50% de moyenne des conspirateurs.

 

Ce qu'a démontré l'exécutif bolivarien, c'est que jamais il ne garderait le silence face à une violation diplomatique même au risque de s'exposer, pour se défendre, à des attaques physiques comme c'est arrivé traîtreusement à la chancelière Ro­drí­guez devant la porte de la chancellerie argentine en étant frappée violemment sur l'épaule par le bouclier blindé d'un policier bien qu'elle ait levé les mains et ait déclaré fermement : Je suis la chancelière du Venezuela!

 

Fidèle à sa position intégrationniste, le pays n'ajuste pas son attitude aux rancoeurs, aux menaces et aux attaques de ses ennemis déclarés et continue à défendre l'unité d'un bloc inclusif et surtout démocratique qui travaille à obtenir des bénéfices économiques importants pour le bien-être de ses peuples et non pour l'intérêt néolibéral que ceux-ci représentent.

 

Que tente de faire la Triple Alliance au MERCOSUR sinon un coup d'Etat supra-national? D’abord, l'isolement : à cause de son soi-disant non respect des exigences, le Ve­ne­zuela perd ses droits de membre de plein droit et dans ces conditions, il ne pourrait plus aspirer à la présidence. En fait, une nouvelle façon de renverser un Gouvernement, un coup d'Etat conforme à notre époque, sans précédant à cause de son caractère international.

 

Ce n'est pas la première tentative de cette sorte contre la Révolution Bolivarienne. Ils ont essayé auparavant sur une scène plus large qui impliquait un nombre plus important de pays : l'OEA mais les arguments grossiers, artificiels joints à la mauvaise rage qu'on sentait dans le discours du secrétaire général tarifé Luis Almagro ont fait que le bateau de la susdite Charte Démocratique a pris l'eau.

 

Comme la parole de la chancelière Delcy Ro­dríguez dérange dans les tribunes pleines de millionnaires qui conduisent les pays avec les ficelles du néolibéralisme qui a échoué, le Vene­zuela est un nom gênant pour tous les projets géopolitiques pensés par les nouveaux dirigeants de la droite mercantiliste du continent.

 

Avec son allure de guerrière, Delcy est entrée sans armure sur le terrain des conspirateurs pour réclamer la légalité et leur dire leurs 4 vérités. Alors, les conjurés ont choisi de ne pas l'inviter pour en pas la voir en face, ne pas l'écouter, et ils se sont mis d'accord à huis clos derrière un fort cordon de police blindé et un ordre catégorique : cette femme ne peut pas entrer.

 

Delcy n'a pas déploré la douleur à l'épaule. L'impudence de ses homologues conjurés l'a plus mise en colère. « C'est un spectacle qui fait peine, » a-t-elle affirmé peu avant qu'au même endroit, l'amie argentine Stela Calloni n'ait averti à propos de cet arrangement : « Celui qui ne veut pas voir ne voit pas. »

 

Publié le par Bolivar Infos

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

source en espagnol :

http://www.granma.cu/mundo/2016-12-16/la-mano-pesada-de-la-cobardia-politica-16-12-2016-21-12-15

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2016/12/venezuela-la-lourde-main-de-la-lachete-politique.html

Venezuela : La lourde main de la lâcheté politique
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :