Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

traduction Françoise Lopez

Caracas, 10 Déc. AVN.- Le Conseil Présidentiel des Paysans et des Pêcheurs du pays a averti qu'arrêter l'approbation de la Loi sur les Semences, comme l'envisage la Confédération des Associations de Producteurs Agro-alimentaires (FEDEAGRO) signifierait "un important retour en arrière" pour le pays en matière agricole parce que cela permettrait d'introduire des semences transgéniques qui détérioreraient la fertilité des champs vénézuéliens.

La proposition d'arrêter la Loi sur les Semences a été présentée par le président de FEDEAGRO, Antonio Pastana, qui a déclaré qu'il demanderait aux nouveaux députés de l'assemblée Nationale (AN) de freiner les avancées de ce projet approuvé en 2014 car à son avis, il démotive la recherche, la production nationale et augmente la dépendance envers l'importation de semences.

Cependant, pour Isabel Martínez, porte-parole du Conseil Présidentiel des Paysans pour l'état de Barinas, la non approbation de la Loi sur les Semences peut provoquer un phénomène de libre commerce qui permettrait à des secteurs de la production du pays de négocier avec des entreprises comme Monsanto, une transnationale accusée de promouvoir la production d'aliments modifiés (transgéniques) et de répandre des insecticides qui détruisent la fertilité des sols agricoles.

"Pourquoi veulent-ils arrêter la Loi sur les Semences? Parce qu'ils veulent envahir notre pays avec les (semences) transgéniques. Les semences transgéniques donnent une plus grande capacité de production et un meilleur rendement mais que provoquent-elles? Alors, tu empoisonnes ton peuple, tu empoisonnes ta patrie et ton pays", a souligné Martínez depuis le Parc Parque Ezequiel Zamora, à Caracas.

Martínez a assuré que FEDEAGRO a démontré historiquement que c'est un cercle vicieux anachronique "que toute la vie, il a été contre les politiques agraires qu'a établies la Révolution Bolivarienne" alors que le pouvoir populaire paysans est disposé à défendre la Loi sur les Semences.

Certaines organisations environnementales ont dénoncé le fait qu'ingérer des dérivés et des produits transgéniques régulièrement peut provoquer des cancers, des maladies des reins, des perturbations du cerveau et la perte des fonctions de reproduction.

L'impact des semences transgéniques et des semences agro-chimiques est tel que dans les années 1960, les transnationales Monsanto, Dow Chemical et Diamond Shamrock ont été engagées par le gouvernement des Etats-Unis pour produire un herbicide appelé agent orange utilisé par les troupes nord-américaines lors de l'invasion du Vietnam pour détruire les récoltes des habitants.

Pour cette raison, la dirigeante paysanne ajoute que la Loi sur les Semences qui doit etre approuvée en seconde discussion à l'Assemblée, obéit à un mandat du peuple paysan qui cherche à protéger la santé de la population vénézuélienne, la fertilité des terres et les semences autochtones.

"Nous, les paysans et les paysannes, plaidons pour le cinquième but du Plan de la Patrie qui est la conservation de l'environnement et la préservation de l'espèce humaine. Cette loi va dans ce sens", a souligné Martínez.

Pour une agriculture soutenable

Le projet de Loi sur les Semences a été construit collectivement depuis 2013 et approuvé en première discussion en 2014. Depuis lors, la Commission des Finances a commencé la consultation publique sur le projet, une étape préalable à son autorisation postérieure en seconde discussion en session plénière du Parlement, conformément aux lois vénézuéliennes.

Cette Loi est basée sur l'article 305 de la Constitution qui établit que l'Etat doit promouvoir l'agriculture en tant que base stratégique du développement rural intégral pour garantir la sécurité alimentaire.

Orailene Macarri, porte-parole de la Confédération Socialiste des Pêcheurs et des Paysans Hugo Chávez est d'accord avec Martínez et allègue que ne pas approuver la Loi sur les Semences représente "un important retour en arrière pour el pays" après les grandes avancées qui ont été faites depuis la promulgation de la Loi sur les Terres il y a 14 ans.

"Nous jouerions à ce qu'ils introduisent dans le pays des paquets de semences transgéniques qui dessèchent notre terre. Quand nous, les paysans, nous agissons pour la Loi sur les Semences, nous agissons pour la santé, pour le bien-être humain parce que tout dépend de ce que nous consommons", a déclaré Macarri.

Cette loi cherche à renforcer la souveraineté alimentaire nationale, à réguler la production de semences hybrides et à rejeter la production, la distribution, l'importation et la recherche sur les semences transgéniques. Ces dernières sont celles qui ont été produites à partir d'un organisme modifié par ingénierie génétique et auxquelles sont été incorporé des gênes d'une autre pour produire les caractéristiques désirées.

"Notre apport à la Loi sur les Semences est qu'elle soit autochtone, que ce soient nos semences qui soient protégées et que ce soit dans nos semailles. Pour cela, nous déployons 9 700 producteurs au niveau national dans des assemblées pour la défendre", a souligné la porte-parole paysanne.

Un Système National de Semences

La Loi sur les Semences propose la création d'un Système National de Semences qui contrôle, à travers un centre spécialisé, "de façon qualifiée et avec force aussi bien ce qui est technique que ce qui relève de l'organisation et ce qui est institutionnel pour prévenir, identifier, détecter, corriger, éviter et sanctionner les violations de cette interdiction", rapporte le projet.

Cette institution aura pour but essentiel de protéger les semences paysannes qui sont celles qui ont fait partie de la culture du peuple pendant des années de culture et la diversité des croisements.

Cette proposition de loi prévoit l'installation d'un centre avec des laboratoires et du personnel formé à identifier les semences transgéniques et de cette façon, protéger les semences paysannes, indigènes et afro-descendantes, qui garantisse, de plus, la production d'aliments d'une meilleure qualité nutritive étant donné que les hybrides et les transgéniques sont hautement contaminants.

Source en espagnol:

http://www.avn.info.ve/contenido/campesinos-advierten-que-detener-ley-semillas-ser%C3%ADa-retroceso-para-pa%C3%ADs

URL de cet article: http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/12/venezuela-ne-pas-approuver-la-loi-sur-les-semences-serait-un-retour-en-arriere-pour-le-pays.html

Venezuela: Ne pas approuver la Loi sur les Semences serait un retour en arrière pour le pays
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :