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La fermeture des communications avec Aruba, Curaçao et Bonaire a été décidée par le président Maduro pour contrecarrer la contrebande. Certaines données permettent de connaître l'étendue de l'extraction et le rôle des Antilles Hollandaises dans la guerre économique contre le Venezuela.

 

Le 5 janvier dernier, le président Nicolás Maduro a ordonné de fermer les voies de communication aériennes et maritimes avec les îles d'Aruba, de Curaçao et de Bonaire pour 72 heures et il a expliqué qu'il y a eu une complicité de la part des autorités de ces îles dans la légalisation de la contrebande de produits ou de biens en provenance du Venezuela. « J'ai ordonné la prise des ports et des aéroports qui font des échanges commerciaux avec Aruba, Curaçao et Bonaire ainsi que la fermeture de toutes les communications par air et par mer face à la prolifération des mafias terribles au détriment de l'économie du Venezuela.

 

Déjà, le 19 décembre, il avait envisagé la fermeture des communications aériennes et maritimes. Il a accusé les patrons locaux de spéculer sur les prix et d'amener des produits subventionnés dans ces îles des Caraïbes et dans les villes frontalières de Maicao et Cúcuta, en Colombie.

 

Contrebande d'un matériel stratégique : le cuivre

 

La journaliste Madelein García a montré sur Twitter comment les câbles du système électrique du Venezuela sont l'objet de la contrebande tandis que les villages côtiers de l'état de Falcón subissent l’impact de l'absence de services publics comme l'eau et les télécommunications. Le kilo de cuivre est vendu comme ferraille à 5 dollars en haute mer.

 

Selon l'Observatoire de la Complexité Economique de l'Institut de Technologie du Massachusetts (MIT), en 2016 Aruba a exporté 5,94 millions de dollars de ferraille de cuivre peuple ( 6,9% de ses exportations), pour la plupart en Hollande. Bien qu'on n'ait pas enregistré une grande activité métallurgique sur l'île en 5 ans, les exportations de ce minerai ont augmenté 416,1% selon worldstopexports.com. C'est le second produit dont les exportations ont le plus augmenté les montres.

 

Cependant, une liste des exportateurs de cuivre qui ont eu la croissance la plus rapide entre 2012 et 2016 place le Venezuela en sixième position parmi les pays qui ont eu la plus forte croissance entre 2012 et 2016 avec 39,6 millions de dollars (848,5%), suivi par.. Le suivent, à la septième place Aruba avec 11,4 millions (846,9%) et en neuvième position, Curaçao avec 4,2 millions (674,8%). La production mondiale de ce produit a baissé de 31.4% pendant cette période.

 

La contrebande de l'or : approximations

 

Une information donnée par Mission Vérité l'année dernière a pris de l'importance cette année : selon l'Observatoire de la Complexité Économique de l'Institut de Technologie du Massachusetts, entre 2010 et 2015, le Venezuela a exporté 1 770 millions de dollars d'or, sur lesquels 900 ont été exportées en 2015 en majorité en Suisse. Les années précédentes, les Etats-Unis apparaissaient comme acheteurs.

 

Sur la même période, Curaçao, dont les côtes sont en face du Venezuela, a exporté 2 300 millions de dollars de ce minerai bien qu'elle n'ait pas d'activité minière ni métallurgique notable. Quelques 539 millions de dollars (plus de la moitié de qui est exporté par le Venezuela) ont été exportés en 2015, 67% en Suisse et 33% aux Etats-Unis qui représentent 33% de leurs revenus d'exportation de cette année-là. Curaçao déclarait qu'elle avait importé 2,28 millions de dollars d'or (un millième de ce qui avait été exporté).

 

Le réseau de contrebande de l'or entre Curaçao et le Guyana

 

La contrebande de l'or vers Curaçao et à partir de Curaçao date de longtemps dans les Caraïbes. En novembre 2012, des pistoleros portant des masques de policiers ont dérobé 70 lingots d'or d'une valeur estimée de 11,5 millions de dollars au bateau guyanais "Summer Bliss" qui avait été utilisé pour le transport. Les autorités de Curaçao arrêtèrent 6 suspects et récupérèrent une partie de l'or. L'un des suspects était originaire de Bonaire, trois du Venezuela et le reste de Curaçao. L'un des hommes arrêtés était le patron d'une bijouterie locale et au moins 2 autres suspects ont été arrêtés dans a maison du bijoutier. Même si les autorités n'ont pas dit où l'or était remis, l'un des membres de l'équipage dit qu'ils remettaient l'or à une entreprise non identifiée à Curaçao.

 

Cette même année, ont été confisqués 11 lingots d'or envoyés par courrier de Curaçao à Porto Rico dont la valeur était estimée à 1,7 millions de dollars et dont on suppose qu'ils avaient un rapport avec le braquage du "Summer Bliss". En janvier 2013, les autorités des Etats-Unis ont demandé aux autorités de Curaçao d'enquêter sur les cas de contrebande. Il faut rappeler que Curaçao, en plus d'être une célèbre destination touristique, est aussi un centre financier offshore dans lequel il y a beaucoup d'incitation à l'évasion fiscale et au blanchiment d'argent.

 

« Il semble qu'il n'y ait pas d'autorité venant du Bureau du Procureur et même que dans certaines affaires importantes, les autorités aient failli et même on informe qu'elles ont falsifié des documents, » ajoutait la lettre. L'un des aspects qui, selon les Etats-Unis, illustrent le fait que l'enquête est sélective puisqu'il y a une information concernant un « dossier » qui établit que pendant 15 ans, il y a eu de la contrebande d'or entre Curaçao et la République Coopérative du Guyana, voisine du Venezuela.

 

Ces faits ont servi à révéler les réseaux de contrebande d'or entre Curaçao et le Guyana d'où le minerai est transporté en contrebande au-delà des frontières et est dirigé vers l' Europe, le Moyen Orient et les Etats-Unis. Le Ministre du Gouvernement de Curaçao de l'époque, Raphael Trotman, a déclaré qu'il avait trouvé la preuve d'une contrebande d'or effrénée, en particulier à destination du Brésil, du Surinam et des Etats-Unis. Tout ce qui s'est passé se trouve dans des rapports sans grande visibilité dans les médias.

 

Réactions de Curaçao et d'Aruba

 

Le Premier Ministre actuel de Curaçao, Eugene Rhuggenaath, a déclaré qu'il est ouvert à la discussion concernant le lutte contre le commerce illégal et qu'il n'accepte ni les « accusations » du Président vénézuélien disant que Curaçao ne coopère pas au combat contre la contrebande ni l'arrêt unilatéral des communications. C'est ce que rapportent un enregistrement audio et un article du journal Noticias Curazao.

 

Le Gouvernement d'Aruba s'est montré préoccupé par la fermeture, a proposé d'ouvrir un canal de communication avec le Gouvernement vénézuélien et promis de renforcer les mesures concernant ce problème.

 

Lors d'une réunion d'urgence qui a eu lieu samedi 6 janvier avec la consul vénézuélienne, la plus haute autorité de Curaçao a déclaré qu'il « est évident que les activités illégales doivent être abordées. Curaçao, comme les autres pays du Royaume des Pays Bas, a agi de bonne foi et en bonne coopération avec le Venezuela dans la lutte contre l'illégalité et le crime. »

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

Source en espagnol :

http://misionverdad.com/LA-GUERRA-EN-VENEZUELa/cuanto-oro-y-cobre-venezolano-se-exporta-desde-aruba-y-curazao-investigacion

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2018/01/venezuela-combien-de-cuivre-et-d-or-curacao-et-aruba-exportent-elles.html

Venezuela : Combien de cuivre et d'or Curaçao et Aruba exportent-elles ?
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