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La concentration de l'opposition « Nous sommes des millions » a eu lieu samedi 20 mai dans les rues de Caracas et d'autres villes du pays. Elle a été organisée à l'origine pour s'achever sur la principale autoroute de Caracas, l'autoroute Francisco Fajardo mais là, devant des milliers de personnes, le gouverneur de l'état de Miranda, Henrique Capriles a fait un discours particulièrement violent et plein de haine, avec des phrases comme « Le plus grand saligot du pays est à Miraflores (en parlant du Président Nicolas Maduro), « bandit », « assassin », « narco-Gouvernement » et beaucoup d'autres. Après cela, ses partisans ont continué à marcher de façon non planifiée, non annoncée et non autorisée jusqu'au Ministère de l'Intérieur, dans le centre de la ville. A nouveau, les troubles se sont emparés de la municipalité de Chacao et la marche a dû être dispersée.

 

« Le plus grand saligot du pays est au Palais de Miraflores ! » s'est exclamé à grands cris Capriles dans son discours devant des milliers de personnes sur l'autoroute, en parlant du Président Nicolás Maduro. « Bandit ! Assassin ! Corrompu ! » a-t-il hurlé, provoquant une réponse de son public. « Assassin ! Assassin ! Assassin ! », criaient les gens. « Maduro saligot ! Maduro saligot ! » reprenaient-ils en choeur ensuite.

 

« J'ai faim ! », a crié à nouveau Capriles. « Combien de personnes ne mangent pas des ordures ? Et le seul qui grossit, aujourd'hui, au Venezuela, c'est le saligot à Miraflores ! » a dit Capriles ensuite dans un discours qui s'oppose aux accusations de l'opposition disant qu'au Venezuela, il y a une « dictature » avec toutes les limitations de liberté d'expression que cela impliquerait si c'était le cas.

 

Capriles utilise des grossièretés pour essayer d'amener des milliers de partisans dans le centre de Caracas.

Voir la vidéo sur Youtube.

 

« Nous serons fermes jusqu'à ce que cette narco-dictature corrompue s'en aille du Venezuela, jusqu'à ce que nous ayons la voie que nous voulons, nous, » a continué Capriles. « Allons, sœurs et frères, allons au Ministère de l'Intérieur exiger de cet assassin de Reverol qu'il cesse la répression et les assassinats du peuple vénézuélien ! » a-t-il dit en parlant du ministre de l'Intérieur du Venezuela, Néstor Reverol.

 

« Allons, jusqu'à ce que le peuple suive ! S'il faut y laisser al peau, nous le ferons ! » a-t-il dit comme si ce n'état pas assez que 55 personnes aient donné leur vie jusqu'à présent pendant les 50 jours de manifestations violentes. La grande majorité des morts ne participaient pas aux manifestations.

 

REUTERS/Carlos Barria, 20 mai 2017

 

Le discours de Capriles a été ignoré par une bonne partie des manifestants de l'opposition qui ont préféré rentrer chez eux.

 

Cependant, des milliers d'autres se sont répandus dans les rues de la municipalité de Chacao pour essayer d'arriver à nouveau dans la municipalité Libertador, la plus importante de Caracas par son étendue et son nombre d'habitants, où se trouvent les principale institutions publiques parmi lesquelles le Ministère de l'Intérieur et le Palais Présidentiel de Miraflores.

 

REUTERS/Carlos Garcia Rawlins

 

A cause de cela, ils ont été à nouveau contenus et dispersés par la Police Nationale Bolivarienne et la Garde Nationale Bolivarienne qui a utilisé des gaz lacrymogènes et de l'eau sous pression pour les disperser après que le dialogue ait échoué.

 

Un discours incendiaire ?

 

Nous ignorons jusqu'à quel point le discours de Capriles a à voir avec le fait que, dans la soirée de ce même jour, une personne a été brûlée, poignardée et frappée violemment par des manifestants de l'opposition à Altamira parce qu'ils l’avaient prise pour « un infiltré chaviste, » selon plusieurs vidéos diffusées ce soir-là.

 

Le jeune a été identifié par le Ministère de l'Intérieur comme Orlando José Figuera, 21 ans. Il a été brûlé au premier et au second degré sur 80% du corps et a été envoyé à l'Hôpital Domingo Luciani.

 

Plusieurs personnes ont été renversées à El Rosal par une personne en conduisant une Corsa 4 portes qui s'est sentie menacée et a foncé tout droit sur les manifestants de l'opposition.

 

Dans les environs des manifestations, on a vu des violences très désagréables. « Mon papa a fini par arriver, » raconte Harriett Mariam Ramirez Poleo, une activiste révolutionnaire sur son mur Facebook. « Il nous raconte que dans la camionnette avec laquelle il venait à Chacao, à a hauteur du Métro, sont montés » environ 6 hommes et femmes cagoulés « avec des bombes à la main, proférant des insultes et agressant le chauffeur parce qu'il travaillait et les passagers. Parmi les insultes, ils disaient : « maudits chavistes, nous allons vous tuer ! »

 

REUTERS/Carlos Garcia Rawlins

 

« Ceux qui étaient en bas se sont séparés comme 5 pare-brises de voitures particulières qui passaient à ce moment-là, » continue son récit. « Les gens, dans la camionnette, criaient et leur demandaient de ne rien nous faire. Ils ont menacé de brûler la camionnette et ont demandé la clef au chauffeur. Ils l'ont obligé à reculer et quand celui-ci leur a dit qu'il ne pouvait pas parce qu'il y avait des voitures derrière, ils lui ont dit : enlève toute cette merde du milieu. » Le chauffeur, en klaxonnant, a reculé comme il a pu sur tout le pâté de maisons. Là, les malades sont descendus, la chauffeur est descendu par la rue précédente, sous le centre commercial Sambil et ensuite a continué tout droit et a réussi à monter l'avenue Rómulo Gallegos et ils sont arrivés par là. »

 

Un autre cas a été rapporté par la journaliste Erika Ortega Sanoja, de RT, qui a raconté que monsieur Antonio Montes roulait avec son camion sur l'autoroute Francisco Fajardo quand des opposants l'ont frappé, lui ont fait éclater une fenêtre, l'ont menacé et lui ont pris son véhicule. La GNB l'a récupéré. A un autre camionneur, les violents ont pris ce qu'il transportait.

 

Des groupes violents utilisent des armes artisanales contre les corps de sécurité

 

D'un autre côté, le ministre de l'Intérieur, de la Justice et de la Paix, Néstor Reverol, a dénoncé samedi le fait que des groupes violents associés aux secteurs de l'opposition utilisent des armes mortelles artisanales pour attaquer les corps de sécurité de l'Etat pendant les manifestations de rue organisées depuis un mois qui ont fait 45 morts et 900 blessés et des dégâts aux propriétés privées et publiques.

 

« Des groupes violents engagés par la droite terroriste utilisent des armes de fabrication artisanale (mortelles) contre les fonctionnaires, » a prévenu le ministre Reverol sur son compte Twitter et il a joint une vidéo.

 

Sur cette vidéo, on voit comment ces groupes violents font usage d'armes de fabrication artisanale connues comme “morteros” et “chopos” employées pour utiliser des billes et des objets solides comme projectiles.

 

De même, on précise comment les membres de ces escadrons se déploient en tenant un rôle spécifique appelé « boucliers », « attaquants » et « arrière-garde » de façon ordonnée.

 

Dans un autre message, le ministre de l'Intérieur, de la Justice et de la Paix a dénoncé qu'en plus, ces groupes de choc « lancent des billes de métal sur les fonctionnaires pendant ces marches organisées par la droite. »

 

La participation des manifestants pacifiques de l'opposition précède les violences des groupes – de taille réduite par rapport à la manifestation – qui provoquent de longs affrontements à la fin de chaque marche et dont les images, ensuite, sont projetées dans la campagne sur la « répression » du Gouvernement contre le peuple d'opposition diffusée sur es réseaux sociaux, dans les médias vénézuéliens et étrangers.

 

Ces agents violents arrivent au début des manifestations, prêts, et ont évolué dans leur organisation et dans l'utilisation de tactiques de guerre, ce qui démontre, ainsi que l'augmentation de leur nombre, qu'ils ont subi un entraînement et sont financés.

 

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol :

http://albaciudad.org/2017/05/discurso-irresponsable-de-capriles-lleno-de-odio-y-violencia-marcha-opositora-de-este-sabado-video/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2017/05/venezuela-un-discours-irresponsable-de-capriles-provoque-la-chaos-et-la-violence-dans-la-marche-de-l-opposition.html

Venezuela : Un discours irresponsable de Capriles provoque la chaos et la violence dans la marche de l'opposition
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