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Par Miguel Ugas, 29 janvier 2017.

 


Nos, les Vénézuéliens avons reçu avec une grande stupeur il y a quelques jours, les déclarations désagréables du vice-président de Colombie, Germán Vargas Lleras qui, lors de la remise de logements dans la municipalité de Tibú, département du Nord de Santander, a exhorté effrontément les gouverneurs et les maires à ne pas permettre sur les Vénézuéliens bénéficient des programmes concernent le logement ni d'aucun autre programme social du Gouvernement colombien.

 

 

Une déclaration assaisonnée avec l'expression grossière et xénophobe de “venecos”, le terme péjoratif par lequel ils désignent les Vénézuéliens déplacés résidant dans les zones de Catatumbo, de Cúcuta et de sa zone métropolitaine. « On ne va pas laisser mettre les venecos, pour rien au monde, » a déclaré en particulier le haut fonctionnaire du Gouvernement de Juan Manuel Santos.

 

 

Holguín sibylline

 

 

Vargas Lleras était-il conscient de ce qu'il disait lors de cette cérémonie publique ? Nous pensons que oui bien qu'immédiatement, face aux protestations du Gouvernement Bolivarien, la chancelière colombienne, María Ángela Holguín se soit empressée de déclarer que le vice-président ne voulait pas faire une déclaration péjorative car c'est la politique de son Gouvernement de plaider pour un langage respectueux qui ne doit être une offense pour aucun pays et l'un des objectifs du président Santos étant de stimuler l'intégration des pays frères.

 

 

Mais, cet éclaircissement sibyllin de la diplomatie colombienne accentue encore plus ce qui a été dit par Vargas Lleras parce qu'il se réfère au dérapage non intentionnel de l'argument, selon elle, en laissant de côté la substance de la situation évoquée qui est de ne pas permettre (pour rien au monde) que les Vénézuéliens en Colombie bénéficient des programmes sociaux du Gouvernement.

 

 

Un abri sûr

 

 

Face à cette agression évidente du peuple vénézuélien par le Gouvernement colombien, l'ex sénatrice Piedad Córdoba qui a été une activiste colombienne des droits de l'homme, a protesté fermement auprès du vice-président colombien en lui signalant qu'il ne s'était peut-être pas informé »... que les “venecos” avaient donné des maisons gratuites à 280 000 familles colombiennes au Venezuela » et que les plus de 5 millions de citoyens colombiens qui vivent au Venezuela ont reçu l'éducation, les services de santé, les logements, l'emploi, parmi d'autres avantages face à l'abandon de ceux qui les gouvernent, et ont trouvé dans ce pays où ils n'ont pas été accusés d'être des envahisseurs, la tranquillité et la stabilité qu'ils n'ont pas eu sur leur propre terre d'origine.

 

 

De même, le Gouvernement Bolivarien ne s'est pas perdu dans les détails quand, dans un communiqué, il a condamné catégoriquement les déclarations humiliantes du vice-président Vargas Lleras qui vont à l'encontre des accords internationaux concernant les droits de l'homme signés par la Colombie en méprisant « les lien indissolubles de fraternité de nos peuples motivés par l'épée commune qui leur a donné la liberté. »

 

 

Des liens historiques qui soutiennent les principes qui guident le Venezuela, en particulier, depuis l'arrivée de la Révolution Bolivarienne pour donner « un abri sûr, respectueux et complet à des millions de Colombiens. »

 

 

La déclaration officielle du Venezuela met en avant que, bien qu'il existe des liens fraternels entre nos peuples, l'oligarchie colombienne attaque systématiquement le peuple vénézuélien et ses dignes représentants sans aucun manifestation réelle, ajoutons-nous, de respect et de réciprocité indépendamment des rhétoriques occasionnelles.

 

 

Deux projets

 

 

Et c’est précisément le nœud du problème, il ne fait pas voir cela comme un simple dérapage d'un haut fonctionnaire mais comme l'expression d'une conduite habituelle de l'oligarchie colombienne qui, depuis la constitution des 2 Républiques, a toujours prétendu, avec la plus grande effronterie, profiter de façon insatiable de al relation inévitable de voisinage.

 

 

Déjà, à l'époque de l'indépendance, deux projets historiques existaient, des projets qui ont fini par être antagoniques : l'un représenté par les Bolivariens qui aspiraient à la conquête de l’indépendance pour préserver la souveraineté et l'intégration de nos peuples pour le plus grand bonheur social, économique et politique possible et l'autre, représenté par les « santanderistes » qui, s'ils voulaient la rupture du lien colonial avec l'Espagne, avaient l’idée d'adhérer aux empires émergents en sacrifiant la souveraineté et en maintenant les inégalités et la désagrégation des peuples.

 

 

Il y a eu et il y a , hier et aujourd'hui, des bolivariens et des santanderistes dans les 2 pays. La Colombie a toujours produit et produit toujours de grands bolivariens. Cela doit être clair pour comprendre les luttes du présent, évidemment sans sous-estimer ce qui est spécifique de l'époque actuelle. Actuellement, Santos, Holguín, Pastrana et Uribe et tant d'autres sont les Santander et Obando (organisateurs de l'assassinat de Sucre) d'hier.

 

 

Un bouton

 

 

Dire que Santos est un insolent, naturellement, entre autres choses, n'est pas un jugement porté à la légère. Pour preuve « il suffit d'un bouton » : en 2010, il a promis publiquement au Commandant Chávez qu'il n'engagerait aucune alliance militaire avec l'OTAN et maintenant, il a reconnu, le 23 décembre 2016, qu'alors qu'il était ministre de la défense d'Uribe, il y a 9 ans, il avait fait la demande pour signer un accord de coopération avec une organisation militaire criminelle, pratiquant l'ingérence qui, comme l'OTAN ne devrait avoir aucune présence en Amérique Latine.

 

 

L'oligarchie colombienne désire depuis toujours les richesses naturelles de notre pays, l'oligarchie vénézuélienne, qui a le même désir, n'a pas très envie de les partager avec ses pairs colombiens et évidemment, avec l'impérialisme. Elles n'ont pas du tout envie de les partager avec le peuple mais à cause de l'anxiété des oligarchies et de l'impérialisme, le peuple combatif s’est réveillé avec la stratégie qui est le guide et l'inspiration de Chávez et de Bolívar.

 

 

Publié le par Bolivar Infos

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

 

Source en espagnol :

http://www.resumenlatinoamericano.org/2017/01/29/colombia-venezuela-el-descaro-de-santos-holguin/

 

 

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/ 2017/01/venezuela-colombie-l-insolence-de-santos-et-d-holguin.html

Venezuela-Colombie : L'insolence de Santos et d'Holguín
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