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Telesur, 11 août 2016
Les présidents du Venezuela et de la Colombie ont annoncé ce jeudi que va être publié un document « de facilitation frontalière » pour que les habitants de chaque nation puissent traverser de façon contrôlée.
Pourquoi la frontière est-elle fermée ?
Le président du Venezuela Nicolás Maduro a annoncé le 19 août 2015 la fermeture pour 72 heures de al frontière de son pays avec la Colombie à San Antonio del Táchira et Ureña (ouest), après une embuscade organisée par des paramilitaires contre des membres des Forces Armées Nationales Bolivariennes (FANB).
Le 28 août de cette même année, le président a étendu la fermeture de la frontière à la zone numéro 2 de l'état de Táchira, en particuleir aux municipalités Lobatera, Ayacucho, Panamericano et García de Hevia.
« Il ne s'agit pas du fait qu'une contrebande emporte un produit (…) cela a à voir avec un record historique d'injustices sociales », a déclaré à cette occasion le chef de l'Etat.
Vers une frontière de paix
L'Union des Nations sud-américaines (UNASUR) a immédiatement offert son aide pour établir un dialogue entre les deux pays et a salué les intentions de résoudre ce problème frontalier. Le Gouvernement de l'Uruguay a fait office de médiateur. De même, il a demandé une commission des droits de l'homme pour accompagner une opération sur la frontière et les Colombiens ont commencé le processus pour régulariser leur résidence au Venezuela.
Le 21 septembre, les présidents se sont réunis au Palais de Carondelet, à Quito (Equateur) pour établir des lignes directrices concernant la fermeture de la frontière.
Récemment, les ministres des Relations Extérieures de Colombie, María Ángela Holguín et du Venezuela, Delcy Rodríguez, ont eu une réunion élargie à Caracas (capitale vénézuélienne) pour revoir la situation de la frontière et elle sont analysé des sujets comme le commerce, la lutte contre la contrebande, l'éducation, la santé, le contrôle des changes, les transports et les services frontaliers.
Pendant le temps qu'a duré la fermeture de la frontière, le gouvernement du Venezuela a déployé plusieurs opérations spéciales pour freiner la contrebande d'aliments et d'essence vers le pays voisin et a capturé des paramilitaires qui organisaient le trafic de drogues et l'exploitation de mineurs.
Des maisons de prostitution et des maisons où étaient retenues des personnes enlevées ont été aussi démantelés, des munitions de guerre et des explosifs ont aussi été trouvés et saisis et on a mis en place le corridor frontalier pour le passage et les soins aux personnes qui ont des problèmes de santé, entre autres cas particuliers.
Ouverture graduelle et contrôlée de la frontière
Les présidents Maduro et Santos ont décidé jeudi d'ouvrir la frontière commune de façon ordonnée, contrôlée et graduelle pour les 2 peuples.
Lors d'une réunion à Puerto Ordaz, état de Bolívar (sud-est du Venezuela), les présidents ont entendu les rapports de leurs délégations respectives qui ont travaillé sur la normalisation de la frontière.
Le chef de l'Etat colombien a expliqué que ce sera une ouverture transitoire et ordonnée qui permettra le passage aux villageois à partir du samedi 13 août. « On va publier un document de « facilitation frontalière » pour que les habitants de la frontière aient les facilités mais aussi pour contrôler qui entre et qui sort ».
Le sujet de la sécurité a été un sujet prioritaire lors de cette réunion et cette sécurité contribuera à la normalisation de la zone limitrophe. Dans ce sens, il a annoncé la création d'un centre binational pour lutter contre le crime transnational sur la frontière.
De plus, 5 points entre les 2 pays seront habilités pour le passage des personnes et il y aura des horaires fixes : de 17H à 20H (heure colombienne) et de 18H à 21H (heure vénézuélienne).
Source en espagnol :
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos: http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/08/venezuela-colombie-clefs-pour-comprendre-l-ouverture-graduelle-de-la-frontiere.html
