Venezuela: "L'OPEP est la cible d'attaques qui cherchent à empêcher la souveraineté pétrolière de ses pays membres"

Caracas, 14 Sep. AVN.- Le ministre du Pétrole et des Mines du Venezuela, Eulogio Del Pino, a déclaré que tout au long de l'existence de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), elle a été la cible d'attaques de la part des axes impérialistes qui prétendent briser les politiques souveraines dans l'utilisation des ressources naturelles des pays membres de ce bloc.

"Etant donné son objectif, depuis sa constitution, l'OPEP a été la cible d'attaques pour empêcher l'utilisation souveraine de ces ressources", a déclaré le ministre du Salon Simon Bolivar de Petroleos de Venezuela, situé à la Campiña en Caracas où étaient célébrés les 55 ans de cette alliance pétrolière.

Depuis sa fondation, en 1960, cet organisme a été constamment attaqué par des entreprises transnationales qui cherchent à empêcher le développement de cet organisme et qu'il "impose les prix du pétrole et que ses pays jouent un rôle de contrôle sur cette ressource et puisse définir son prix".

Avant la formation de ce groupe, les consortiums internationaux Exxon, Chevron, Mobil, Shell, Texaco, Gulf, British et Petroleum, qui étaient protégés par les gouvernements des Etats-Unis et de Grande Bretagne, exerçaient le contrôle du commerce du pétrole aux dépends des pays producteurs, selon leurs intérêts et conformément à leur situation politique et militaire.

C'est pour cela que le 14 septembre 1960, à Bagdag (Irak), fut fondé l'OPEP, à l'initiative du ministre vénézuélien du pétrole de l'époque, Juan Pablo Pérez Alfonso et de son homologue saoudien, le cheik Abdullah Al Tariki, à cause de la nécessité de créer un instrument de régulation et de défense des prix du pétrole qui puisse coordonner des politiques pour éviter le gaspillage et garantir des prix justes du produit et l'approvisionnement en pétrole des pays consommateurs.

Del Pino a indiqué qu'en 1975, en Algérie a eu lieu le premier sommet des Chefs d'Etat qui s'est installé "au milieu d'une période de confrontation avec les pays de l'OPEP puisque les pays membres avançaient dans un processus de nationalisation et de gestion souveraine des ressources".

Après 25 ans de fonctionnement de l'OPEP, (1975-2000), le Venezuela joua dans l'organisation "un rôle regrettable", a déclaré le ministre au sujet du rôle joué par le pays lorsqu'il était gouverné par des représentants de la IV° République jusqu'à l'arrivée du leader socialiste Hugo Chavez, qui proposa en 2000 un sommet "de résurrection de l'OPEP", à Caracas.

Lors de cette rencontre, des efforts furent faits pour rétablir les quotas de production fixés par l'institution pétrolière pour ses membres et des accords qui ont permis une période de croissance et de stabilité dans les marchés ont été établis.

Actuellement, 15 ans après al résurrection de l'OPEP, les menaces se sont transformées en agressions, aussi bien directes que par l'intermédiaire de sanctions et de guerres économiques qui se sont traduites par des crises humanitaires dans plusieurs régions du monde", a souligné le ministre Del Pino.

Face à cette situation, il a demandé aux nations appartenant à l'OPEP ( Angola, Arabie Saoudite, Algérie, Equateur, Emirats Arabes Unis, Indonésie, Irak, Koweït, Nigéria, Qatar, Iran, Libye et Venezuela) de joindre leurs efforts pour que cet organisme reprenne avec plus de force son rôle actif dans différents domaines.

"L'OPEP doit reprendre un rôle actif et devenir un acteur plus fort dans le domaine politique, économique et social pour garantir la paix par la voie de la justice. Le Venezuela continuera à se battre avec l'OPEP dans cette direction.

A cette réunion ont assisté le Président de la République, Nicolás Maduro, ainsi que le ministre des Hydrocarbures d'Equateur, Pedro Merizalde Pavon, les vice-présidents pour la Souveraineté Politique, Delcy Rodríguez, pour l'Economie et les Finances, Rodolfo Marco Torres, pour la Planification et la Connaissance, Ricardo Melendez et le e ministre du Pétrole et des Mines et président de PDVSA, Eulogio Del Pino, et les experts en pétrole Alí Rodríguez Araque y Álvaro Silva Calderón.

Source en espagnol:

http://www.avn.info.ve/node/320174

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traduction Françoise Lopez