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L'Ambassadeur Rafael Ramírez a donné une interview à la Mission de la république devant les Nations Unies où il défend les mesures prises par l'Etat vénézuélien sur la frontière avec la Colombie.

A la suite, l'article publié par le journal New York Times:

THE NEW YORK TIMES

L'Ambassadeur du Venezuela devant l'ONU défend les mesures énergiques imposées sur la frontière avec la Colombie.

Ecrit par RICK GLADSTONE et WILLIAM NEUMAN.

8 de septembre 2015

L'Ambassadeur du Venezuela devant les Nations Unies a fait mardi un discours énergique en défense de la fermeture de la frontière de son pays avec la Colombie alléguant que le trafic illicite de combustible, d'aliments et d'autres produits de la part de contrebandiers colombiens concerne 35% de toute la production économique du Venezuela.

L'Ambassadeur Rafael Ramirez, qui fut aussi chancelier, ministre de l'énergie et président de l'entreprise pétrolière d'Etat, a déclaré que cette mesure a été prise en réponse à ce qu'il appelle des actions de plus en plus insolentes de la part des contrebandiers colombiens et d'autres contrevenants avec aussi le consentement du Gouvernement de Colombie.

Il a affirmé que les contrebandiers ont fait passer tous les jours la frontière à 100 000 barils d'essence et de diesel vénézuéliens acquis à bas prix et les ont vendus avec d'énormes bénéfices.

Dans une interview donnée à la Mission du Venezuela devant les Nations Unies, monsieur Ramirez a déclaré que les contrebandiers qu'il a décrits comme "pires que la mafia" ont aussi bénéficié de ventes illégales de produits agricoles , de farine et d'autres sortes de produits qui sont vendus au Venezuela à des prix bas fixés par le Gouvernement et qu'ils peuvent arriver à vendre à des prix beaucoup plus élevés en Colombie.

"Ils trafiquent sur 35% de notre production nationale, ce qui a provoqué de grosses pertes pour notre économie", a dit Ramirez, appuyant son affirmation sur des photographies sur son ordinateur de ce qu'il décrit comme de l'accaparement et de la contrebande montrant des camions et des barques pleins de barils de combustible.

Ramirez a aussi rejeté les accusations de soi-disant épuration anti-colombienne et de soi-disant violations des droits de l'homme de la part du Venezuela. Il a signalé que son pays a reçu des immigrants et des réfugiés colombiens depuis longtemps étant donné l'héritage qu'ont laissé en Colombie la guérilla, la violence paramilitaire, le chaos et l'insécurité économique.

"Il est important de savoir que le Venezuela a reçu plus de 5 millions et demie de Colombiens", a affirmé Ramirez.

L'ambassadeur s'est exprimé après que le Président Maduro ait étendu la mesure de fermeture de la frontière en fermant un des principaux point de passage avec la Colombie près de Maracaibo, la seconde ville la plus importante du Venezuela, à l'extrême nord-est du pays.

Maduro a aussi déclaré l'Etat d'Urgence dans plusieurs parties de cette zone, ce qui donne des pouvoirs supplémentaires aux autorités policières et militaires et restreint certaines libertés civiles comme le droit à manifester ou à organiser des réunions publiques.

Le Venezuela a déporté plus de 1 000 Colombiens dans le cadre des mesures qu'ils ont commencé à mettre en place sur la frontière à partir du 19 août. Beaucoup d'autres Colombiens qui vivent du côté vénézuélien de la frontière sont rentrés en Colombie par crainte d'être poursuivis.

Bien que Maduro et d'autres fonctionnaires vénézuéliens aient accusé des paramilitaires et des criminels pour les actes de contrebande, beaucoup d'économistes allèguent que la contrebande est le résultat à long terme des politiques gouvernementales qui ont maintenu les prix bas de l'essence et des aliments de base, incitant les contrebandiers à les vendre pour beaucoup plus d'argent de l'autre côté de la frontière. La valeur du Bolivar, la monnaie vénézuélienne qui est très faible, a continué à fomenter le commerce illicite car les produits vénézuéliens, en comparaison, sont bien meilleur marché.

Ramirez répondait à ce que le gouvernement vénézuélien a décrit comme une couverture de l'information orientée d'un seul côté sur les mesures énergiques vénézuéliennes qui ont été prises par Maduro après que 3 soldats vénézuéliens aient été blessés par balles dans une ville frontalière par ceux qu'il a signalés comme des paramilitaires colombiens angagés dans la déstabilisation du Venezuela.

Des représentants vénézuéliens ont dit que certaines informations que rapporte la réponse du gouvernement manquent d'équilibre et que certains éditoriaux, même celui du New York Times, ont écrit injustement que Maduro a créé une crise pour détourner l'attention des problèmes économiques du pays et de sa propre perte de popularité.

Ramirez a qualifié la contrebande tout au long de la frontière qui s'étend sur plus de 2 200 km comme une chose qui a existé pendant longtemps".

En premier lieu, Maduro a fermé une section de la frontière dans l'état de Tachira, fermant 2 ponts important et déportant plus de 1 000 migrants colombiens.

Il a aussi menacé de détruire les maisons d'un village frontalier qu'il a qualifié de foyer pour les paramilitaires et les contrebandiers.

Maduro a annoncé l'élargissement de la fermeture de la frontière lundi dernier dans la soirée, lors d'une apparition à la télévision.

Ces mesures énergiques ont tendu les relations entre le Venezuela et la Colombie et provoqué un échange de déclarations inamicales entre Maduro et le Président de Colombie, Juan Manuel Santos, qui a accusé le Venezuela de maltraiter des Colombiens.

Un résident du nord de la frontière, contacté par téléphone mardi, a dit que des avions militaires avaient survolé cette zone depuis lundi et que les soldats avaient établi des barrages sur les routes pour éviter que les camions s'approchent de la frontière et permettant uniquement la circulation des petits véhicules.

La frontière nord, des deux côtés, est le foyer du groupe indigène Wayuu. Les Wayuu ont l'habitude de se déplacer librement à travers la frontière, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne reconnaissent pas la distinction entre les deux pays.

Beaucoup de Wayuu ont dépendu pendant longtemps de la contrebande pour gagner leur vie. Ils ont affronté périodiquement les autorités qui répriment la contrebande , siganalant fréquemment la participation de fonctionnaires militaires et civils à ces activités alors que ceux-ci accusent le groupe indigène.

Article publié dans le New York Times:

http://www.nytimes.com/2015/09/09/world/americas/venezuelas-un-envoy-defends-crackdown-along-border-with-colombia.html?smid=pl-share

source en espagnol:

http://www.mre.gov.ve/index.php?option=com_content&view=article&id=43310:embajador-de-venezuela-ante-la-onu-defiende-medidas-implementadas-en-frontera-con-colombia&catid=2:actualidad&Itemid=325

traduction Françoise Lopez

L'Ambassadeur du Venezuela à l'ONU défend les mesures prises sur la frontière avec la Colombie (New-York Times)
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