Le président vénézuélien Nicolas Maduro a appelé avec véhémence ce lundi Barack Obama à "mettre de l'ordre dans le chaos" de la politique américaine envers le Vénézuela, l'appelant à cesser "de conspirer et fomenter des coups d'Etat". "Président Obama, il est temps que vous rectifiiez (...) votre politique erronée (...) à l'encontre du Venezuela et de la révolution de (Simon) Bolivar et d'(Hugo) Chavez. Ces maudits yankees (doivent) respecter notre partie", s'est enflammé Maduro dans un discours retransmis à la radiotélévision.
Les États-Unis sont régulièrement accusés par Caracas de soutenir les tentatives présumées de coup d'Etat et se sont déclarés "profondément" inquiets de "l'escalade des intimidations" contre les opposants. Le président Maduro a récemment intensifié son offensive contre l'opposition avec l'arrestation du maire de Caracas Antonio Ledezma, 59 ans, placé ce vendredi en détention provisoire soupçonné d'être impliqué dans un complot visant à renverser le gouvernement.
"Notre peuple ne va pas accepter davantage d'ingérences"
Peu après l'arrestation, Maduro avait accusé le maire de Caracas de tramer un complot financé par les États-Unis ce que Washington a immédiatement démenti. "M. Obama, il faut mettre de l'ordre dans le chaos de votre politique envers le Venezuela. Notre peuple ne va pas accepter davantage d'ingérences de la part du gouvernement (américain)", a ajouté le président vénézuélien, en accusant la représentation diplomatique américaine à Caracas d'"appeler" les militaires, les journalistes et l'opposition à agir contre son gouvernement.
"Ca suffit les conspirations et coups d'Etat", a-t-il lancé. Héritier politique du président Hugo Chavez mort en mars 2013, Nicolas Maduro a jalonné ses deux ans de mandat de dénonciations de tentatives de coup d'Etat ou de meurtre, sans jamais parvenir à faire oublier la grave crise économique qui plombe sa gestion. Sa cote de popularité a plongé à 20% d'opinions favorables. A quelques mois des élections législatives, les indicateurs économiques sont tous au rouge.
Source: